Au Togo, les chemins de fer contribuent énormément à l’économie togolaise puisqu’ils permettent de transporter des gros volumes de produits. Ils ont été construits après les deux périodes de colonisation qu’a pu connaître le Togo : la période coloniale allemande (1884-1914) et française (1914-1960). Néanmoins, ces chemins de fer ne sont pas toujours bien entretenus. Découvrez dans cet article l’histoire de ces chemins de fer.

L’histoire des chemins de fer au Togo

Ce qu’il faut savoir, c’est que le chemin de fer au Togo est dans un état déplorable. Des travaux sont actuellement en cours pour construire une ligne ferroviaire reliant les pays d’Afrique de l’Ouest. Le 27 novembre 2014, la ligne ferroviaire revitalisée reliant Lomé à la cimenterie d’Aflao, ville du Ghana où se trouve la frontière avec le Togo, a été cérémonieusement mise en service (la ligne est longue de 3 km). Un train du groupe Bollore avec des wagons rachetés à l’opérateur suisse Zentralbahn a eu lieu. Cependant, on ne sait pas si le train a quitté l’itinéraire à nouveau. Il est probable que seuls des services de fret soient exploités sur cette ligne.

Le début et le développement des chemins de fer au Togo ont eu lieu lorsque le pays était une colonie allemande. La première ligne de chemin de fer de Lomé à Aneho (44 ou 45 km) a été ouverte en 1905. Deux ans plus tard, la ligne Lomé – Kpalime a été ouverte et en 1908, des trains ont circulé sur la plus longue ligne ferroviaire du Togo Lomé – Blitta (267 km).

Le transport ferroviaire de passagers au Togo a très bien fonctionné jusqu’à la fin des années 1980, tandis que les années 1990 ont vu le déclin progressif du chemin de fer. En 1999, les services de transport de passagers ont été suspendus sur toutes les lignes.

Il existe désormais un service de fret sur les lignes Lomé – Blitta (les trains circulent très peu) et Lomé – Kpémé, où circulent des trains de marchandises exploités par la Société Nouvelle des Phosphates du Togo. Selon la société sur son site web, les trains sont composés d’une locomotive diesel et de 36 wagons, et chaque train peut transporter 900 tonnes de minerai de fer.

Les contraintes liées au transport ferroviaire au Togo

En raison du mauvais état des chemins de fer au Togo, il est difficile d’espérer rétablir des services de transport de passagers à travers des zones peu peuplées et pleines de serpents, d’autant plus que, par exemple, une route relativement bonne relie Lomé et Blitta juste à côté de la ligne de chemin de fer, de sorte que le transport par bus sera toujours beaucoup plus rapide. Les trains de passagers pourraient éventuellement avoir un sens entre Lomé et la ville d’Atakpame (167 km), où il y a plus de villages et d’établissements le long du chemin. Le matériel roulant est réputé être bien conservé.

À l’avenir, il est prévu de prolonger la ligne ferroviaire Lomé-Blitta jusqu’à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Le projet ne mentionne pas le transport de passagers. En outre, une ligne de chemin de fer reliant plusieurs pays d’Afrique occidentale et centrale, proposée depuis de nombreuses années, doit passer par le Togo.

Idéalement, Lomé serait une station pivot où deux lignes se connecteraient :

  • Lomé – Blitta – Sokodé – Kara – Ouagadougou (Burkina Faso)
  • Lomé – Aného – Ouidah – Cotonou (Bénin) avec une extension possible de la ligne vers Accra.

Cependant, il est probable que l’état des chemins de fer au Togo ne changera pas pendant de nombreuses années.

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